samedi 25 avril 2009

Les deux-roues motorisés dans le collimateur du gouvernement

Annonçant le retour des belles virées, l'arrivée du printemps signifie aussi le renforcement de la répression routière. Et les récentes orientations prises par le gouvernement et la Police de Paris dénotent une forte volonté de traquer du motard !

A peine la météo se remet-elle à rendre le sourire aux utilisateurs de deux-roues que de sombres perspectives voient le jour au sein du gouvernement et plus particulièrement de la préfecture de Police de Paris...

Car nos têtes pensantes s'inquiètent des chiffres d'accidentologie des deux-roues. Des statistiques qui seraient - évidemment - liées à nos multiples infractions au Code de la route... Préoccupantes, ces statistiques présentent surtout la particularité de ne pas régresser assez rapidement, malgré les rada... les efforts déployés à travers l'Hexagone ces dernières années.

Insensible au fait que les ventes de deux-roues ont littéralement explosé dans la même période - particulièrement dans les grandes villes - affectant du même coup ces fameuses statistiques, le gouvernement a fait connaître sa volonté de mettre aux pas tous ces vilains motards en s'attaquant, dans un premier temps, aux utilisateurs parisiens.

Les deux-roues dans le collimateur du gouvernement

A Paris en 2008, pas moins de 5 200 blessés et quinze tués ont été recensés chez les utilisateurs de deux-roues. Et la tendance ne s'est pas ralentie durant le premier trimestre 2009 puisque sur treize personnes victimes d'un accident mortel de la circulation dans la capitale, "huit étaient au guidon d'un deux-roues", indiquaient cette semaine nos confrères du Parisien.

Interrogée à ce sujet par le quotidien, Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière, a ainsi déploré de constater que "nous sommes les plus mauvais en Europe". Ouverte à la pratique moto lors de sa prise de fonction, la déléguée interministérielle a quelque peu révisé sa position en annonçant des mesures pleines de la répression chère à notre gouvernement !

Si Michèle Merli réitère ses souhaits de consensus entre motards et forces de l’ordre, le ton se veut plus sévère et l'élue ne cache pas sa volonté de juguler rapidement l'accidentologie deux-roues par le biais de l'habituel arsenal répressif.

Un durcissement qui risque d'étonner les principales associations motos (FFM et FFMC) qui se félicitaient récemment d'avoir été écoutées par une déléguée s'affirmant prête à "expérimenter de nouvelles mesures en matière d’ouverture en direction des deux-roues motorisés, comme par exemple la circulation entre les files, sous conditions, ainsi que des mesures d’incitation à mieux accueillir les deux-roues motorisés dans l’espace urbain", (lire Moto-Net.Com du 22 septembre 2008).

Des promesses "d'ouvertures" que l'on peut déjà classer dans les dossiers sans suite, comme le préfigurent les annonces émanant de la préfecture de Police de Paris : renforcement des PV "à la volée", policiers en civil traquant le moindre franchissement de ligne blanche dans la circulation cauchemardesque du périphérique, sans comptez une sévérité accrue pour les motos mal stationnées dans la Capitale !

Les deux-roues dans le collimateur du gouvernement

De là à dire l'exacte opposé des - beaux - discours de Michèle Merli, il n'y a qu'un pas... que la déléguée assume : "il y aura certainement, dans un premier temps, un dialogue de sourds", anticipe Michèle Merli. "Mais, ou c’est la loi de la jungle et le nombre de morts va encore augmenter, ou on se met autour d’une table pour trouver des solutions".

Des "solutions" qui se traduisent par l'installation désormais systématique de radars flashant par l'arrière et par l'achat de trois ou quatre Ultralyte, ces petits radars portatifs de la taille d’un caméscope qui permettent de suivre plus facilement un véhicule au milieu du flot de la circulation. "Ils sont d’une efficacité redoutable pour les motos" , avertit Françoise Hardy, la préposée à la Sécurité routière de la préfecture de Police de Paris : loin de nous l'idée de la contredire...

La préfecture de Police parisienne en profite aussi pour avertir que les policiers circulant en civil - une mesure prise en 2006 pour verbaliser les automobilistes téléphonant au volant - ont désormais pour mission première de traquer les deux-roues circulant dans les voies de bus ou remontant des files de voitures.

En définitive, le même refrain et les mêmes menaces qui se cantonnent pour le moment à la région parisienne... Pour le moment seulement, car nul doute que devant les rapides résultats obtenus - traduisez : une avalanche de retrait de points et son lot de brouzoufs emplissant les poches de l'État -, le gouvernement devrait vite étendre son actuelle pulsion répressive à tous les motards de France...

Source : www.moto-net.com


samedi 4 avril 2009

La fiabilité des radars automatiques remise en cause

La fiabilité des radars est une nouvelle fois mise en cause.
L'association 40 millions d'automobilistes soulève, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France , une nouvelle bizarrerie du dispositif de contrôle automatique de vitesse.
Après les soucis de positionnement non conforme des radars embarqués, il est cette fois question d'impartialité dans le contrôle annuel des radars de type Mesta 210 et Mesta 210c, qui représentent la grande majorité des 2.327 appareils mis en place en France. En effet, l'entreprise chargée d'effectuer la vérification annuelle obligatoire du bon fonctionnement de ces machines semble être parfois la même que celle qui les a conçues et fournies, à savoir la Sagem.

"Cette société est dans ce cas juge et partie. Elle se trouve face à la tentation de certifier que les appareils qu'elle commercialise sont de bonne qualité et donc toujours en parfait état de marche", explique au point.fr Jean-Baptiste Le Dall, avocat membre de la commission juridique de 40 millions d'automobilistes. "Or le texte qui encadre ce contrôle annuel, un arrêté du 31 décembre 2001, stipule dans son paragraphe 38 que l'organisme qui procède aux vérifications doit être impartial", souligne-t-il. C'est grâce au libellé des procès-verbaux eux-mêmes que l'association a mis au jour ce problème. En effet, sur ces documents, figurent la date du dernier contrôle du radar ainsi que le nom de l'entreprise qui l'a réalisé. Fréquemment, 40 millions d'automobilistes a noté que des PV établis d'après des radars Sagem comportaient la mention "Vérifié le X par Sagem DS" (Cf. exemple sous cet article).

Une faille peut en cacher une autre

Interrogé par lefigaro.fr , le préfet Jean-Jacques Debacq, patron de la Direction du projet interministériel de contrôle automatisé (DEPICA), affirme que si la Sagem assure bien "la mise en place" du radar et "sa première installation", ce sont ensuite "les agents des directions régionales de l'industrie, la recherche et l'environnement (DRIRE) qui procèdent à la vérification des protocoles de la machine". Quant à la mention "Vérifié le X par Sagem DS", elle ne ferait pas référence au dernier contrôle annuel de l'appareil mais à la dernière opération de maintenance réalisée sur celui-ci.

Pour Jean-Baptiste Le Dall, de 40 millions d'automobilistes, c'est finalement encore pire... "Car, une jurisprudence constante et sans ambiguïté établit que la date de la dernière vérification annuelle du radar doit figurer sur les PV pour assurer la légalité de ceux-ci", affirme-t-il. L'association a d'ores et déjà lancé plusieurs procédures de contestation contre de tels PV mais la décision des juges ne sera certainement pas connue avant plusieurs mois. C'est pourquoi 40 millions d'automobilistes en appelle au ministère de l'Intérieur afin que celui-ci clarifie la question. "Les automobilistes doivent respecter scrupuleusement les limitations de vitesse, alors, en contrepartie, on doit pouvoir leur assurer que tout est mis en oeuvre pour que les radars automatiques soient fiables", estime l'avocat de l'association.





Source : Le Point